lundi 20 avril 2015

FERME DES 1000 VACHES LE LAIT TOURNE AIGRE, ET C' EST TANT MIEUX

 QUAND AU NOMBRE EXACT DE VACHES DANS CETTE FERME, IL EST TRES DIFFICILE DE SAVOIR EXACTEMENT  QUEL IL EST.


 SOURCE ET SUITE LE PARISIEN

JEAN DE LA FONTAINE se serait régalé à inventer cette fable-là ! Une ferme géante estampillée « aux mille vaches » -- moitié moins en réalité, mais les détracteurs du projet, à sa création, l'avaient baptisée ainsi, et ce nom lui est resté -- qui tire la langue pour écouler son lait.

Dernière mauvaise nouvelle en date pour cet élevage géant situé à Drucat, dans la Somme ? La coopérative normande Agrial (dont les marques les plus célèbres sont Danao, Florette et Loïc Raison), qui collecte le lait des Mille Vaches, a décidé de ne plus fabriquer de yaourts, crèmes et fromages blancs, entre autres, sous marque distributeur (MDD), à partir de cette production, révélait hier « les Echos ».

Cette décision surprenante s'expliquerait par les pressions exercées par les enseignes de la grande distribution, qui redouteraient plus que tout les foudres de la puissante Confédération paysanne -- laquelle a toujours stigmatisé les Mille Vaches -- et, surtout, les actions militantes de ses membres dans leurs magasins. Plusieurs enseignes auraient ainsi demandé aux industriels laitiers de leur certifier par écrit qu'ils ne s'approvisionnent pas auprès de cet élevage. « Faux ! » rétorquaient hier de grands distributeurs en niant catégoriquement, tandis que la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) assurait n'avoir jamais eu connaissance
d'un problème de ce genre. Chez Carrefour, un porte- parole confiait ainsi n'avoir aucune info sur des directives qui auraient été passées en ce sens, tout en précisant, quand même, qu'« aucun produit laitier de marque Carrefour ne provient de manière directe ou indirecte de la ferme des Mille Vaches ». Sollicité hier, un porte-parole de la ferme des Mille Vaches se disait serein : « Notre lait est collecté par Senagral ( NDLR : filiale à 100 % d'Agrial). Pour nous, ça ne change rien, le contrat n'est pas rompu ! Senagral livrait chez Agrial, demain ils livreront ailleurs. De toute façon, la filière lait n'est pas en surproduction, il y a des besoins... » Dans cette exploitation géante, certains déplorent quand même le procès qui leur est fait depuis le début sur la qualité du lait, cette fois. « Nous avons levé ces inquiétudes les unes après les autres. Notre production est de qualité au moins égale à ce qui se fait partout en France, et nous sommes bien plus contrôlés que les autres. »



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