vendredi 7 novembre 2014

ANTI CORRIDA A L' ASSEMBLEE NATIONALE

SOURCE ET SUITE


Le 4 novembre 2014 a vu la tenue à l’Assemblée nationale d’une conférence de presse organisée par le CRAC Europe, avec la participation du député Damien Meslot.
Cette réunion était destinée à présenter la proposition de loi du député Damien Meslot, proposition visant à abolir la corrida. Il s’agît d’une des trois propositions de loi actuellement déposées à l’Assemblée nationale sur ce sujet. Le CRAC Europe était présent pour présenter sa campagne dirigée vers les parlementaires afin de leur demander de signer les propositions de loi abolitionnistes. Le CRAC Europe était représenté par son président, Jean-Pierre Garrigues, ainsi que par son vice-président Roger Lahana, qui a annoncé la très prochaine disponibilité d’une nouvelle version de son ouvrage « Corrida la honte ».
Dans son intervention, le député Damien Meslot a dénoncé le maintien de la corrida en France, s’étonnant de la contradiction de notre législation qui tout à la fois condamne des actes de cruauté et sévices graves comme contraire à l’éthique et « s’incline devant le poids d’une tradition en légalisant la torture et la mort infligées à des taureaux ». Le parallèle a été dressé avec les sinistres âges de l’esclavage, une pratique qui aurait elle aussi pu perdurer longtemps si le même raisonnement s’était appliqué : on aurait pu alors concevoir que la traite d’êtres humains continue, voire soit même glorifiée, si elle correspondait à une tradition locale !
Un parallèle à l’impeccable logique qui nous a rappelé celui dressé par Yves Paccalet avec les jeux du cirque et leurs gladiateurs.
Rappelant le caractère cruel et sadique de la corrida, Damien Meslot a estimé que désormais nul ne peut plus ignorer que la souffrance reste de la souffrance, quel que soit l’être sur qui elle se porte.
Jean-Pierre Garrigues, président du CRAC Europe, a ensuite pris la parole pour notamment présenter la campagne mise en place par son organisation. Cette initiative vise à former et accompagner toutes celles et ceux qui souhaitent aller à la rencontre de leur député afin de lui présenter les propositions de loi anticorrida et de recueillir sa signature et son soutien. Cette campagne est notamment constituée de réunions de formation et de la mise à disposition d’un matériel complet spécialement réuni pour cette action : argumentaire, vidéos, documentation. Il a été pointé que sur le plan de la communication, la barbarie de la corrida est suffisante pour que dans de nombreux cas, la vision de photos ou d’extraits vidéos suffise à convaincre la plupart des gens, et notamment les politiques, de l’horreur de cette pratique et de la nécessité de l’abolir.
Il a été souligné par tous les intervenants que la lutte contre la corrida était désormais de plus en plus soutenue et suivie. Sur près de 67 communes organisant encore de tels spectacles en France, plus de 50 ont vu se dérouler – souvent au plus près des arènes – des manifestations organisées par des associations anticorrida, des rassemblements de citoyens et des démonstrations d’opposition à la corrida ces derniers mois. Il s’agit d’une pression sans pareil qui s’exerce désormais dans toutes les régions concernées par cette barbarie. Nul doute que les autorités, même liées aux réseaux de la tauromachie, ne pourront encore longtemps faire l’impasse sur un vrai débat démocratique sur ce sujet !
La députée Laurence Abeille a tenu à participer à cette réunion et à saluer tous les participants. Elle estime que la France ne peut pas être le dernier bastion de la corrida et que notre société doit désormais évoluer. Avec Damien Meslot, Laurence Abeille souligne la nécessité pour les associations anticorrida et tous les citoyens engagés dans cette lutte de maintenir la pression à tous les niveaux afin non seulement de mobiliser l’opinion publique, mais aussi et surtout de pousser les politiques à prendre en compte cette revendication, jusqu’à que l’abolition fasse l’objet d’un débat démocratique et parlementaire et aboutisse enfin à l’abrogation de l’alinéa 7 de l’article 521-1 du code pénal, sur lequel repose l’existence de la corrida dans notre pays !

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