dimanche 5 octobre 2014

AID, CHANGER LES PRATIQUES

SOURCE SUITE SUR LE LIEN

extrait:Tout comme l'écrivain, le journaliste et l'enseignant Abdelwahab Meddeb qui invite ses congénères à vivre un sacrifice "symbolique" et "mental" sans verser de sang.
Sur un sujet tellement épineux, facilement confiscable par les politiques de tous les horizons, L214 communique avec sobriété, en laissant parler les images. Images des moutons égorgés faisant échos à leur jeune progéniture -l'agneau- qui se trouve massivement sacrifiée lors des fêtes pascales du monde chrétien. Autant d'occasions pour relancer la réflexion sur la démesure de la consommation de viande, sur la maltraitance, sur le fait d'ôter des vies.
Finalement, pourquoi se déclarer indigné par le sang qui coule à l'Aïd el-Kébir, quand cela se passe d'une manière tout à fait semblable (voir identique, quand l'étourdissement préalable des animaux ne fonctionne pas ou n'est tout simplement pas envisagé) dans des institutions réglementées, vérifiées et certifiées, qui ont comme but le sacrifice quotidien et "alimentaire": les abattoirs?
Il y a, dans quelques icônes du monde chrétien orthodoxe, une image troublante du mouton accompagnant Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) ouvrant la voie à cette tradition sacrificielle: figé dans l'attente, envoyé dans un coin du tableau dont les deux protagonistes humains occupent le premier plan, ce mouton a les cornes emmêlées dans des buissons (expression probable de la conception du peintre qui liait les règnes animal et végétal afin de les exiler à l'étage inférieur par rapport à l'humain possédant toute la vie de la Terre), et de ses cornes semblent pousser quelques fleurs multicolores d'une rare beauté. Il serait peut-être temps, en 2013, en France, de voir plus clair dans les fils emmêlés des traditions, et de rendre aux animaux, nos confrères avec lesquels nous partageons le mystère du Vivant, le plus grand hommage, devenu une fleur rare: leur laisser la vie sauve.

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