vendredi 8 août 2014

CELA SAUVERA DES VIES ANIMALES..

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Mettre fin à un gaspillage alimentaire considérable en redistribuant les denrées à des associations. Certains supermarchés ont déjà sauté le pas, mais bientôt, tous pourraient être contraints d'en faire autant.
Emmenés par Jean-Pierre Decool, député UMP de la 14e circonscription du Nord, un groupe de 63 députés de tous bords politiques a déposé mercredi 30 juillet à l'Assemblée une proposition de loi visant à réduire drastiquement la quantité d'aliments gaspillés - jetés car invendus - dans les supermarchés.
Le texte demande que chaque grande surface de plus de 1000 mètres carrés propose systématiquement ses denrées encore consommables à des association caritatives, qui les redistribueront ensuite aux plus démunis.
  • Des tonnes d'aliments en parfait état partent à la poubelle chaque jour
En France, chaque grande surface jetterait chaque année 200 tonnes de déchets. De nombreux produits encore parfaitement comestibles sont retirés des rayons quelques jours avant que n'expire leur date de consommation recommandée (DCR). Ces normes d'hygiène entraînent une perte considérable.
Mais pour la fédération des entreprises de commerce et distribution (FCD), contraindre au don n'est pas une solution."Pourquoi ajouter une contrainte alors que les grandes surfaces donnent déjà quotidiennement ?", s'interroge un représentant interrogé par Le Monde.
Il est vrai que les supermarchés fournissent déjà près d'un tiers des denrées redistribuées par les associations, devant l'industrie agroalimentaire et l'agriculture. En 2012, les hypermarchés français ont donné 32 000 tonnes de denrées, soit l'équivalent de 64 millions de repas. 
"Cela ne suffit pas", pour Jean-Pierre Decool, pour qui la contrainte sera le "petit coup de pouce" nécessaire. Le député déplore que les mesures prises jusqu'à présent n'ont pas été suffisamment suivies d'effet.
  • Les associations pas forcément ravies
A l'heure où la demande est de plus en plus forte et où l'Union Européenne tente de réduire le montant de ses aides aux associations, un manque de denrées alimentaire est à craindre pour l'année à venir. Ce manque pourrait éventuellement être comblé par une augmentation des dons des distributeurs privés. 
Pourtant, plusieurs questions se posent du côté des associations. A l'heure actuelle, ce sont elles qui viennent chercher les aliments donnés par les supermarchés volontaires. Plus de dons entraînerait un plus grand besoin de stockage et une immense logistique (camions réfrigérés et chambres froides supplémentaires notamment), ainsi que l'obligation d'écouler les produits, proches de leur date de péremption, le plus rapidement possible.
  • Le problème vient aussi des consommateurs
La mesure proposée à l'Assemblée nationale s'attaque au gaspillage des distributeurs, mais la première source de gaspillage alimentaire en France reste celle du consommateur. En moyenne, chaque Français jette 20 kg d'aliments non consommés par an, dont 7 kg encore emballé.
L'Union Européenne a annoncé que 2014 serait "l'année de lutte contre le gaspillage alimentaire", et pointe la responsabilité des consommateurs dans ce gaspillage : 42% des aliments jetés le sont une fois achetés par le client.
La Belgique oblige déjà les supermarchés à donner
En Belgique, le Parlement wallon a rendu obligatoire en avril dernier le don des invendus alimentaires dans les grandes surfaces de plus de 1000 mètres carrés. Avant d'être jetés, les aliments doivent systématiquement être proposés à des associations.

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