vendredi 31 janvier 2014

COMBATS DE CHIEN AU HAVRE????



 L’incompréhension, l’horreur et la colère. Depuis mardi, les émotions se succèdent à la SHPA du Havre (Société havraise de protection des animaux). Tout commence mardi lorsqu’un homme se présente au refuge situé en bordure du parc de Rouelles. Il vient de voir une voiture se garer sur le parking de la forêt et quelqu’un en sortir pour enterrer quelque chose. « L’une de nos bénévoles est allée voir », indique Marie-Claire Loisel, la présidente de l’association. À deux mètres des premières voitures, dans un trou de quelques dizaines de centimètres creusé au pied d’un arbre, la bénévole découvre un chien Staff enterré. La propriétaire retrouvée « Il était déchiqueté sous la patte avant avec les entrailles à l’air. Il saignait abondamment de l’arrière-train aussi », témoigne la bénévole. Aussitôt, la présidente de la SHPA prévient les services de la Ville qui viennent récupérer la dépouille de l’animal. « Vu l’état du chien, on s’est dit qu’il avait forcément subi des sévices graves ou qu’il avait participé à des combats de chiens », souligne Marie-Claire Loisel. Le chiot, puisque la petite femelle avait 7 mois, était pucé. Il a donc été possible de retrouver sa propriétaire. « Je l’ai eu au téléphone et elle m’a dit « un ami a retrouvé mon chien mort et l’a enterré à la forêt ». Un peu plus tard, elle a indiqué à une autre personne qu’elle ignorait que sa chienne était morte et que celle-ci avait disparu depuis samedi », raconte encore la présidente de la SHPA. La société de protection des animaux a décidé de déposer plainte aujourd’hui contre la propriétaire. « Cette dernière m’a dit qu’elle ne voyait pas où était le problème », indique, atterrée, Marie-Claire Loisel. « On n’enterre pas un animal comme ça ! Soit elle n’a pas voulu payer l’incinération, soit elle a eu peur des questions qui auraient pu être posées sur l’état du chien », ajoute-t-elle. Le chiot sera rapidement examiné par un vétérinaire. « Je sais qu’il y a eu des combats de chiens au Havre. Y en a-t-il encore ? », se demande la présidente. La loi prévoit deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende contre les sévices graves et actes de cruauté envers un animal domestique.

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