jeudi 10 octobre 2013

BRIGITTE BARDOT CONTRE L' ABATTOIR HALAL DE BELFORT

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Polémique. Brigitte Bardot et sa fondation dénoncent l’installation d’un abattoir temporaire pour la fête de l’Aïd-el-Kebir à Belfort. Les promoteurs affirment être en règle.

Le montage des toiles de tente, dans lesquelles l’abattage aura lieu à partir du 15 octobre, a débuté, hier.  Photo L’Est Républicain
Le montage des toiles de tente, dans lesquelles l’abattage aura lieu à partir du 15 octobre, a débuté, hier. Photo L’Est Républicain

          
Les deux militantes de « Défense animale Belfort », à l’origine d’une pétition contre l’installation d’un abattoir temporaire pour l’Aïd El Kebir à Belfort, ont été reçues en mairie par Etienne Butzbach (PS), hier soir, où elles ont déposé les 26 300 signatures recueillies sur Internet en quelques jours. Les deux femmes dénoncent l’installation, pour trois jours, d’un abattoir mobile, place Robespierre à Belfort, capable de faire passer de vie à trépas 900 moutons à l’occasion de la fête musulmane qui débutera le 15 octobre.
Hier, les deux Belfortaines qui indiquent que leur seule motivation est la protection des animaux, ont reçu le soutien de Brigitte Bardot, qui a écrit une lettre au préfet du Territoire de Belfort (lire ci-contre). Par ailleurs, la Fondation Brigitte Bardot a annoncé qu’elle demanderait à assister à l’abattage des animaux à Belfort.
Deux critiques principales émergent : la dérogation au principe légal qui oblige à étourdir un animal avant de l’égorger. Et le choix du lieu, situé en ville.
Côté préfecture, on souligne que tout le travail réalisé ces derniers mois consiste à encadrer des pratiques qui étaient trop souvent réalisées de façon sauvage dans le Territoire de Belfort avec tous les problèmes de sécurité, d’hygiène et de souffrance des animaux qu’une telle situation provoquait. « Il s’agit aussi de permettre une traçabilité de la viande, afin d’assurer la sécurité alimentaire » soulignent les services de l’État.

« Nous respectons scrupuleusement la réglementation et les lois » précise Demba N’Diaye, le président de l’association créée pour l’exploitation de l’abattoir temporaire.
Côté politique, le Front national a réagi en estimant que les autorités publiques se pliaient à des « exigences communautaristes ».

Christophe Grudler, candidat MoDem à la mairie, reconnaît pour sa part, le travail réalisé, loue l’amélioration de l’hygiène et « un travail réalisé par des professionnels » qui limitera les souffrances des animaux. « Je préfère que cela soit réglementé plutôt que de voir des moutons égorgés, parfois dans des conditions épouvantables ». Il critique, en revanche, le choix du lieu, et s’interroge ouvertement sur une « provocation » du maire de Belfort « pour faire monter l’extrême-droite avant la municipale » dans l’espoir d’une triangulaire au second tour.
« C’est ridicule ! C’est bien mal me connaître. Ce parking, à l’écart de la ville, est retiré et sert aux fêtes foraines. Il y avait peu de sites qui répondaient aux exigences d’accessibilité et d’équipement en eau et en électricité. Ailleurs, les autorisations n’ont pas été données. J’ai estimé qu’il était de mon devoir que ce projet se fasse » dit le maire de Belfort.
Demba N’Diaye confirme : « Nous avons reçu des fins de non-recevoir ailleurs dans le département. Seul le maire de Belfort a accepté de nous accueillir. Je salue son courage politique ».
Philippe Piot

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