dimanche 29 septembre 2013

MANIFESTATION CONTRE LA FERME DES 1000 VACHES


Manifestation à l'appel de la Confédération paysanne contre la ferme des mille vaches, le 12 septembre dans la Somme.


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Environ 800 personnes ont manifesté dans le calme, samedi 28 septembre, contre le chantier de la ferme laitière dite des "mille vaches", près d'Abbeville dans la Somme, à l'appel de l'association d'opposants locaux Novissen – acronyme de "Nos villages se soucient de leur environnement ", qui compte quelque 2 000 adhérents.

"Comme il y a eu un moratoire sur le gaz de schiste, un moratoire sur les OGM à cause de la santé, on demande un moratoire sur l'élevage industriel en France", a déclaré son président, Michel Kfoury. "Et si le gouvernement veut de cet élevage, au moins, qu'il l'encadre par des lois", a-t-il revendiqué.
Un arrêté préfectoral a limité à 500 le nombre de vaches laitières, tant que la surface d'épandage des boues résiduelles ne serait pas suffisante. Mais les opposants estiment que les dimensions de cette "ferme usine" et du méthaniseur qui y est associé, n'ont pas été changées. Et que ce projet, financé pour plus de 11 millions d'euros par Michel Ramery, riche fondateur d'une entreprise de BTP, se soldera donc bien, à terme, par une ferme de 1 000 vaches – 1 750 bovins au total en comptant leus veaux et génisses.
LE "PLUS GROS MÉTHANISEUR D'EUROPE"
Cette ferme, qui est devenue un symbole de la contestation contre l'élevage industriel, est en rupture totale avec le modèle français d'élevage familial, qui compte en moyenne 50 à 80 bovins. La première traite du plus grand troupeau de France est prévue pour avril 2014.
Soutenus par la Confédération paysanne et plusieurs partis de gauche, les riverains dénoncent un projet "contre nature", et s'inquiètent en particulier du méthaniseur, "le plus gros d'Europe", et de ses incidences sur la santé des habitants proches. D'une puissance de 1,5 mégawatt, celui-ci doit produire du gaz naturel avec, notamment, le lisier et le fumier des animaux.
"Ce qui est important [pour les initieurs du projet], c'est de toucher des subventions et en réalité, c'est la méthanisation, le rachat de l'énergie, qui va lui permettre de gagner de l'argent. Tout son modèle est déséquilibré et malhonnête sur un plan durable", a déploré Pascal Durand, secrétaire national d'Europe écologie-Les Verts, présent sur place.
"DÉMESURÉE"
Des barrages de gendarmerie filtraient les accès au site en début d'après-midi, assistés d'un hélicoptère survolant la zone. Les manifestants, dont certains étaient déguisés en vaches, n'avaient à l'origine pas l'autorisation de se rendre sur le chantier proprement dit. Ils l'ont finalement obtenue auprès des gendarmes après s'être engagés à inspecter le site sans le dégrader.
"L'objectif, c'était une manifestation pacifique, et de montrer à ceux qui ne le connaissaient pas l'importance du chantier. Tous ceux qui sont là se sont rendu compte du côté débile de la taille de cette ferme. Démesurée", a commenté Marc Dupont, secrétaire de Novissen. Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, a de son côté répété son inquiétude pour "les agricultures de petite taille" : "on va les mettre à mal avec des projets comme ça".
A la mi-septembre, des membres de la Confédération paysanne s'étaient introduits dans la nuit sur le chantier et avaient crevé les pneus de tracteurs afin de l'immobiliser temporairement, avant d'occuper, le lendemain, les locaux de l'entreprise Ramery, l'investisseur. "On a un projet qui est réglementaire, donc je ne comprends pas qu'on vienne manifester pour une cause nationale devant ma ferme", a réagi, samedi, Michel Welter, le responsable de l'exploitation.
 

 

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