dimanche 15 septembre 2013

DINDE BIO.... VOUS RIGOLEZ OU QUOI????

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Difficilement supportable. Une émission de la chaîne allemande ARD vient de mettre en évidence le calvaire des dindes «bio» élevées en Basse-Saxe et dans le Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale. Et la Suisse ne serait pas épargnée.
Les volatiles vivent dans leur crasse et leurs déjections pendant des mois, ne sortent guère de leur cage et développent autant de maladies que leurs congénères élevés traditionnellement.
La Suisse touchée
Un scandale qui touche même notre pays. Des produits pour bébés de la marque allemande Hipp, que l’on trouve chez les grands distributeurs suisses, sont suspectés de contenir cette viande de volaille maltraitée.
«Nous avons découvert des cas de cannibalisme, des inflammations des articulations et un taux élevé de mortalité», commente Wolfgang Siebert, agronome de l’organisation de défense des animaux Animal Rights Watch, qui a collaboré à l’enquête d’ARD.
Et en plus c’est légal!
Malgré la vision d’horreur, les quatre éleveurs piégés n’auraient rien commis d’illégal. «Ils respectent les directives de l’UE, poursuit l’agronome. Les cages sont un peu plus grandes que dans les élevages traditionnels, la nourriture différente. Mais ce n’est pas suffisant!»
Alerté par «Le Matin», Coop et Migros ont réagi.
«Nous avons sur-le-champ contacté le fournisseur de ce produit. Les analyses sont en cours», révèle Ramon Gander, porte-parole de Coop. Quant à Monika Weibel, responsable communication de Migros, qui vend un «risotto de légumes avec de la viande tendre de dinde bio» de la marque Hipp, elle annonce des mesures: «Nous attendons des éclaircissements et nous renoncerons le cas échéant à la vente de ce produit», ajoute la porte-parole.
Hipp, de son côté, estime dans un communiqué que «les images d’élevages de dindes bio montrés sont intolérables. Nous ne les acceptons pas en tant que producteur d’aliments bio pour bébés.»
Règles plus strictes en Suisse
Confrontée aux mêmes images, Sabine Lubow, responsable des relations publique de Bio Suisse, commente: «Ces élevages jettent le discrédit sur toute une branche, sur des éleveurs bio qui produisent avec le souci de respecter le bien-être animalier pour miser sur la qualité et non sur la quantité.»
D’après Bio Suisse, la réglementation sur les conditions d’élevage d’animaux est plus stricte en Suisse que dans l’UE. Mais au nom du principe de réciprocité, les produits bio en provenance de l’UE peuvent être vendus en Suisse. C’est aussi ce qui inquiète Wolfgang Siebert: «Le marché bio de masse s’est généralisé et n’offre pas de garantie crédible.» Le consommateur est averti. (Le Matin)

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