samedi 24 août 2013

MANIFESTATION ANTI CORRIDA BORDEAUX UN MANIFESTANT DANS LE COMA

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Une manifestation d'anti-corridas d'une rare virulence lors d'une novillada à Rion-des-Landes (Landes) s'est terminée dans la confusion samedi soir avec huit manifestants blessés dont un gravement lors de l'évacuation par les forces de l'ordre. Cette action a scandalisé les aficionados qui entendent porter plainte.
Une enquête judiciaire a été ouverte sous la direction du procureur de Dax pour déterminer les circonstances dans lesquelles le blessé grave est tombé d'un camion renfermant des taureaux, a indiqué à l'AFP le chef du groupement des Landes, le colonel Fabrice Spinetta.
L'homme se trouvait samedi soir dans le coma avec un traumatisme crânien au CHU de Bordeaux où il a été transporté en hélicoptère.
Deux actions concomitantes et distinctes ont été organisées samedi. Une à l'encontre de la corrida de Mimizan (Landes), que les anti-corridas estiment illégale, et qui s'est limitée à un défilé aux abords des arènes et à des insultes entre militants et aficionados.
Cette action a été organisée par le président d'Animavie, Christophe Leprêtre, qui a interrompu samedi une grève de la faim entamée le 31 juillet pour protester contre l'introduction en 2011 de la corrida dans cette commune landaise.

Du jamais vu

Une seconde, illégale cette fois, organisée conjointement par Animaux en péril, le CRAC Europe et la Fondation Brigitte Bardot, a consisté à tenter d'empêcher la tenue d'une novillada - une corrida avec mise à mort opposant de jeunes taureaux à de jeunes toreros- à Rion-des-Landes.

La dernière action de ce type remonte au 8 octobre 2011 lorsque 70 militants s'étaient enchaînés au coeur des arènes de Rodilhan (Gard).


Mais "de mémoire de Landais, on n'avait jamais vu quelque chose comme ça par ici" a indiqué à l'AFP le colonel Spinetta. "Ce sont des casseurs"

A Rion-des-Landes, les militants, au nombre d'une centaine, dont une bonne partie venus de Paris en autobus, se sont acquittés d'un ticket d'entrée et sont descendus dans les arènes en formant une chaîne humaine tandis que d'autres allumaient des fumigènes.
Les gendarmes sont intervenus pour les déloger. Renvoyés à l'extérieur de l'enceinte, ils se sont ensuite lancés sur le camion qui contenait les jeunes taureaux avant d'être de nouveau repoussés par les forces de l'ordre.
"Une ouverture des portes pour libérer quatre taureaux de plus de 500 kg aurait fait prendre des risques énormes à la population", a expliqué le colonel. Les pompiers ont dénombré huit blessés, dont le blessé grave.

A qui la faute ?

"Toutes les blessures sont dues aux membres des forces de l'ordre, il n'y a eu aucun contact avec les aficionados", a assuré à l'AFP Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot, qui s'est dit "éberlué par cette violence".
Selon M. Marie, le manifestant gravement blessé "a été projeté par les gendarmes". "Nous sommes quasiment certains que ce n'est pas un gendarme qui a projeté cette personne", a déclaré pour sa part le colonel Spinetta.
Les aficionados ont dénoncé la virulence des manifestants. "Ca a été très violent. Ils se rebellaient" puis "ont projeté des barrières contre les portes des arènes puis balancé des fumigènes à l'intérieur", a indiqué Bernard Dehez, adjoint au maire de Rion-des-Landes et en charge de l'organisation de la novillada.

A la fin du spectacle taurin, "les gendarmes ont dû former un cordon pour évacuer les spectateurs" sous les insultes. "Les jeunes toreros ont été obligés de se cacher. Les gens avaient peur", a-t-il dit. 
Les gendarmes ont été jusqu'à 70 pour contenir "cette foule très agressive", a confirmé le colonel Spinetta, évoquant des organisateurs de la manifestation "qui ne voulaient rien écouter". 


"Ce sont des casseurs, pas des militants animalistes", a affirmé le président de l'Observatoire national des cultures taurines, André Viard, contacté par l'AFP, les accusant de liens avec l'extrême-droite ou les milieux sectaires.
Selon lui, "ils cherchent l'affrontement avec les aficionados et disent qu'ils sont victimes de violences policières alors que ce sont eux qui se rebellaient et ont commis le premier délit".

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