mercredi 29 mai 2013

CASTRES , LES ABATTOIRS

Sur les neuf infractions relevées par les services vétérinaires, six ont été suivies d'une condamnation pour des problèmes sanitaire ou de protection animale./photo DDM illustration.

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Sur les neuf infractions relevées par les services vétérinaires, six ont été suivies d'une condamnation pour des problèmes sanitaire ou de protection animale./photo DDM illustration.
 
Les abattoirs Bigard de Mélou comparaissaient hier matin devant le juge de proximité pour neuf infractions sur les normes sanitaires et la protection animale. Des contraventions à répétition qui ont valu à l'entreprise six fortes amendes.

Avec son lot de petites infractions du quotidien, d'histoires de voisinage ou de circulation routière, l'audience tenue par le juge de proximité hier matin au tribunal de Castres s'est aussi intéressée aux abattoirs Bigard. La juridiction en effet avait spécialement regroupé neuf dossiers concernant l'entreprise située à Mélou sur des questions de normes sanitaires et de protection animale.

Et pour commencer, c'est à deux reprises pour l'acheminement d'un animal en vue de son abattage sans précaution pour lui éviter de souffrir que le directeur de la société Bigard a été condamné à deux amendes de 800€. Il s'agissait d'abord d'un dysfonctionnement électrique sur la chaîne d'abattage où pendant un temps les animaux recevaient une première décharge inutile avant la décharge fatale. Une seconde fois, c'est un ovin qui a fait les frais de sa tentative d'escapade : en tentant de le rattraper, un employé lui a arraché la queue.



«Un accident regrettable, a plaidé Maître Yves Salvaire. Concernant le problème électrique, celui-ci a été très vite réparé.»


En août 2012, les services vétérinaires ont aussi relevé la présence de 12 ovins dans un camion espagnol qui en comptait 200 et dont l'étiquetage ne correspondait pas aux documents fournis. «C'est un problème réglé maintenant puisque toute l'identification est électronique» a expliqué l'avocat à la juge de proximité tout en poursuivant : «L'entreprise Bigard est sérieuse et compétente. Elle compte deux vétérinaires présents en permanence sur site et 12 personnes sont sur les chaînes pour contrôler la qualité.»

Température non respectéeLa société enfin a été épinglée pour avoir, à trois reprises, fait charger des carcasses dans des camions sans respecter la température légale. Sur ces trois chargements, les bêtes abattues étaient conservées entre 13 et 27° alors que la température maximale est fixée à 7°. Là encore, l'avocat de la maison Bigard a expliqué : «Il n'y avait aucun risque sanitaire» mais l'entreprise a quand même été condamnée à 3 amendes de 500€ pour mise sur le marché de denrées alimentaires non conforme aux normes sanitaires.

Et pour finir, la société castraise a quand même échappé à trois autres contraventions pour des délais d'attente trop longs des bestiaux dans des camions avant l'abattage. Infractions constatées par les contrôleurs à trois reprises en 2011 mais ces faits avérés et reconnus sont prescrits car trop anciens. Les services avaient même constaté la mort d'un bovin pendant la longue nuit d'attente, de 10 à 14h, enfermé dans un camion sur le parking de l'abattoir de Mélou. «Il est très difficile de dire à un transporteur qu'on ne peut pas lui prendre sa livraison alors que la chaîne d'abattage a fini son travail quotidien.» a ainsi conclu l'avocat qui a assuré : «Pendant un temps, il y a eu des tensions sérieuses avec les services vétérinaires. Ce climat s'est beaucoup apaisé depuis.»

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