lundi 22 avril 2013

EXPÉRIMENTATION ANIMALE, TOTAL DÉCALAGE AVEC L' HUMAIN

SOURCE ET SUITE

 AGORAVOX DU 15 AVRIL 2013

Dix mensonges sur l’expérimentation animale

Beaucoup de chercheurs qui pratiquent l’expérimentation animale, ainsi que les autorités ou les particuliers qui les soutiennent, défendent cette pratique avec des affirmations péremptoires. Mais affirmer n’est pas prouver. Si vous souhaitez discuter avec eux, voici de quoi réfuter leurs '' arguments ''.

1. L’expérimentation animale est une méthode ancienne et qui a fait ses preuves.

Ces deux affirmations sont souvent présentées ensemble comme si la seconde devait découler de la première. Or, s’il est vrai que l’expérimentation animale soit une méthode ancienne (tout comme l’était la croyance en la platitude de la Terre au temps de Galilée), on ne peut pas en conclure qu’elle ait fait ses preuves ni qu’elle fournisse des connaissances valables.
Des animaux, morts ou vivants, ont été disséqués dès l’Antiquité dans l’espoir de comprendre l’anatomie et la physiologie des êtres vivants et, en particulier, celles de l’homme. Au XIXe siècle, Claude Bernard entendait faire une science de cette pratique jusqu’alors très empirique et il rédigeait des ouvrages censés démontrer son intérêt.
Au XXIe siècle, il faut admettre enfin que cet intérêt est nul : l’expérimentation animale ne pourrait apporter des connaissances utiles pour la santé humaine que si elle mettait en lumière des mécanismes biologiques communs aux hommes et aux animaux. Il existe bien de tels mécanismes. Le problème, c’est qu’on ne peut savoir s’ils sont communs qu’après les avoir observés sur les animaux et sur l’homme. Les études faites sur les animaux (test d’un médicament, par exemple) ne permettent pas de prédire la réaction humaine. Elles sont donc inutiles. Les défenseurs actuels de l’expérimentation animale semblent oublier que Claude Bernard écrivait, dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale : « Il est bien certain que pour les questions d’application immédiate à la pratique médicale, les expériences faites sur l’homme sont toujours les plus concluantes. »
C’est donc parce que la morale interdit de pratiquer certaines expériences sur l’homme que Claude Bernard conseillait d’utiliser les animaux et non parce que l’étude de ces derniers fournisse les meilleurs résultats scientifiques.


 SUITE

 J' AI RETENU CE PASSAGE QUI ME SEMBLE TRÈS CONVAINCANT

 "C’est bien l’organisme entier qu’il faut étudier. Mais si nous voulons guérir les humains, c’est l’organisme humain qui doit faire l’objet de l’étude.
Un organisme animal, étant donné qu’il a sa physiologie propre, que les boucles de régulation ne mettent pas forcément en jeu les mêmes éléments que chez nous, ne fournira pas forcément d’éléments utiles pour nous.
Le scorbut, par exemple, résulte d’une carence en vitamine C. Si nous voulions étudier les effets d’une carence en vitamine C chez le rat, la souris ou le lapin, ce serait impossible puisque ces animaux synthétisent eux-mêmes cette vitamine alors que nous la puisons dans nos aliments.
Le chimpanzé est l’animal le plus semblable à l’homme. Il devrait donc, théoriquement, être le meilleur modèle possible. Les maladies virales offrent un exemple clair du contraire : infecté par le virus du sida, le chimpanzé n’est pas affecté ; infecté par le virus de l’hépatite B, il peut développer une hépatite bénigne qui n’évolue pas, comme souvent chez nous, vers la cirrhose et le cancer du foie ; infecté par le virus Ebola, il meurt de fièvre hémorragique comme nous. Comment espérer trouver une solution thérapeutique pour nous en étudiant un organisme qui se comporte, aléatoirement, aussi bien comme le nôtre, que de façon différente ou totalement opposée ?""

 

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