mercredi 21 novembre 2012

Suite en français  sur l' hécatombe d' animaux lors du tournage du film
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Le Hobbit»: Les soigneurs des animaux du film racontent une hécatombe
Mis à jour le 20.11.12 à 08h36
Aucun animal n'a été maltraité pendant le tournage de Le Hobbit: un voyage inattendu, affirme l'American Humane Association, chargée de superviser le bien-être des animaux sur les plateaux de cinéma. Pendant le tournage, non. Mais les gardiens des chevaux, chèvres et autres poulets utilisés par Peter Jackson pour son long métrage dénoncent le décès de 27 animaux, victimes des dangers omniprésents sur le terrain de la ferme où ils étaient hébergés.
Matt Dravitzky, porte-parole du réalisateur Peter Jackson, a reconnu lundi que des chevaux, des chèvres, des poulets et un mouton étaient décédés dans la ferme, située près de la capitale Wellington, qui accueillait environ 150 animaux. Mais certains ont péri de mort naturelle, a-t-il ajouté, tout en admettant que le décès de deux chevaux aurait pu être évité. Selon lui, la production a décidé d'améliorer les conditions de vie des bêtes après cela.
Des soigneurs témoignent
Quatre soigneurs ont témoigné auprès de l'agence Associated Press des mauvaises conditions de vie subies par les animaux. La ferme dans laquelle ils étaient hébergés, racontent-ils, était totalement inadaptée: des barres rocheuses, des gouffres et des barrières cassées représentaient autant de «pièges mortels» pour les bêtes. Alertés à plusieurs reprises, les supérieurs hiérarchiques et les studios Warner Bros n'ont pas réagi, affirment les soigneurs.
Un soigneur se souvient avoir vu mourir trois chevaux, environ six chèvres, six moutons et une dizaine de poulets. Deux autres chevaux, blessés, ont survécu.
Démissions
Chris Langridge, un soigneur recruté pour s'occuper d'une cinquantaine de chevaux en novembre 2010, dit avoir été immédiatement inquiet de la configuration des lieux. L'homme a essayé de combler certains trous créés par des ruisseaux souterrains et apporté ses propres clôtures pour empêcher les quadripèdes de s'approcher des zones dangereuses. Mais la tâche s'est avérée insurmontable, reconnaît-il. Le premier équidé à mourir était un poney nain répondant au nom de Rainbow. «Quand je suis arrivé au travail le matin, le poney était toujours vivant mais son dos était cassé. Il était tombé d'un talus à pleine vitesse et s'était fait mal en retombant», raconte Chris Langridge. «Il était dans un sale état.» L'animal a dû être euthanasié.
Trois mois après son arrivée, Chris Langridge a démissionné, tout comme sa femme Lynn, elle aussi soigneuse. Le mois suivant, le couple a écrit à la directrice de production, Brigitte Yorke. Après une première demande de détails, Chris et Lynn Langridge n'ont plus obtenu de réponse.
Hécatombe
Johnny Smythe, arrivé peu après le départ de Chris Langridge, se souvient, lui, de la mort de Claire, une jument noyée dans un cours d'eau après être tombée d'une falaise. A la suite de cet accident, les chevaux ont été enfermés dans l'écurie. Sans que cela fasse cesser l'hécatombe. Un troisième cheval, Zeppelin, y a trouvé lui aussi la mort. Johnny Smythe raconte qu'aucune autopsie n'a été pratiquée. Selon le rapport vétérinaire, le décès est considéré comme ayant une cause naturelle. Mais le palefrenier se rappelle que l'animal était ballonné et que ses intestins étaient emplis de liquide jaune. Il pense que Zeppelin a succombé à des problèmes digestifs provoqués par les aliments pour bétail.
Selon ce soigneur, les moutons et les chèvres sont morts à cause de chutes dans des gouffres, d'infestation par des vers, ou de problèmes avec les aliments. Quant aux poulets, souvent laissés hors de leur enclos, une dizaine d'entre eux ont été tués par des chiens. Après une dispute avec son supérieur à propos des mauvais traitements infligés aux animaux, Johnny Smythe a été licencié en octobre 2011.
Des manifestations prévues aux premières du Hobbit
Le 28 novembre, Wellington accueillera avec faste la première mondiale du film Le Hobbit. L'association de défense des animaux PETA a prévenu qu'elle organiserait des manifestations, tout comme lors des premières américaine et britannique. L'American Humane Association, elle, reconnaît des failles dans son système de surveillance, qui s'occupe des conditions de tournage mais pas de l'hébergement des animaux.

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